Dans une adresse à la nation, depuis le palais présidentiel, le chef de l’État, Alassane Ouattara, a déclaré lundi l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national pour stopper la propagation du coronavirus COVID 19 en Côte d’Ivoire.
A cet effet, plusieurs mesures ont été prises en complément de celles arrêtées le 16 mars par le Conseil national de sécurité (CNS) et celles édictées antérieurement par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ces mesures additionnelles consistent, entre autres, à la fermeture de tous les “maquis” et restaurants à compter de minuit, après celle des bars, des salles de cinéma, des boîtes de nuit…
L’instauration d’un couvre-feu de 21H à 5H à partir de mardi, la régulation des transports urbains, interurbains, intercommunaux, etc., l’interdiction des déplacements entre Abidjan et les villes de l’intérieur du pays, font partie des nouvelles décisions.
M. Ouattara a également décidé du confinement progressif des populations par aire géographique, en fonction de la situation ainsi que de la création d’un couloir humanitaire pour venir en aide aux populations ayant besoin d’assistance.
Le renforcement des capacités des industries pharmaceutiques, des laboratoires et autres structures de diagnostic et de prise en charge, de même que la détection précoce, la prise en charge rapide et l’isolation des personnes infectées ou affectées par la COVID 19 sont de mise.
De plus, un centre d’appel de la COVID 19, un système d’alerte et de suivi utilisant les TIC seront mis en place.
Alassane Ouattara a donné instruction au Garde des Sceaux, ministre de la Justice de donner suite au non respect de ces mesures et contre ceux qui distillent des fausses informations sur le coronavirus.
Un plan de riposte national d’un montant de 95,880 milliards FCFA pour briser la chaîne de transmission du virus, la prise en charge des malades, l’isolement des personnes contacts et pour la poursuite des efforts pour éviter la contamination est instauré.
